C’est lors d’une virée spéciale « Feuilles allemandes » à la bibliothèque que j’ai repéré Magnolienschlaf d’Eva Baronsky. Une couverture originale et joliment verte (je sais, c’est futile) et quelques mots énigmatiques sur la quatrième auront suffi pour m’intriguer et me donner envie de découvrir l’auteure. Et quelle découverte!
Magnolienschlaf (2011) est le deuxième roman (sur quatre) de l’auteure allemande Eva Baronsky (1968). A ce jour seul son premier roman, Herr Mozart wacht auf (2009), a été traduit en français (Monsieur Mozart se réveille, 2012).
Une maison, deux femmes, deux secrets. Wilhelmine, une nonagénaire clouée à son lit depuis qu’elle a chuté d’une échelle une année plus tôt, dépérit lentement dans la solitude de sa maison villageoise près de Francfort. Jelisaweta, une jeune aide-soignante russe de vingt-trois ans, a temporairement quitté son emploi à l’hôpital de Smolensk, sa mère et sa Russie natale pour se rendre en Allemagne où elle a été engagée pour s’occuper à plein temps de Wilhelmine. La relation entre les deux femmes débute sous de bons auspices et se développe positivement jusqu’au jour où un événement a priori anodin vient tout bouleverser. Et c’est le début des hostilités! La situation s’envenime de jour en jour jusqu’à rendre l’atmosphère irrespirable et dangereusement explosive.
Magnolienschlaf est un petit roman court mais intense et poignant dans lequel Eva Baronsky brosse les très beaux portraits de deux femmes fortes mais profondément meurtries par une histoire familiale douloureuse et par le poids des secrets et des non-dits.
A travers la relation et l’histoire personnelle de Wilhelmine et Jelisaweta, de l’Allemande et de la Russe, l’auteure aborde par ailleurs le sort des personnes âgées et le difficile rapport à la vieillesse dans nos sociétés occidentales. Avec beaucoup de justesse et de sensibilité, elle dit la solitude, la déchéance physique et psychique, l’impuissance, la honte et la culpabilité liée à la dépendance à autrui.
Un très beau roman.

© Robert Balog / Pixabay
Lu dans le cadre des Feuilles allemandes

Cette histoire entre soignante et soignée pourrait me plaire… En tout cas tu as réussi à m’intéresser…
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Ce livre m’a beaucoup touchée et raisonne particulièrement fort en ces temps troublés.
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Oh, noté et souligné !!
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Je ne doute pas qu’il te plairait!
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Dommage que je ne lise pas l’allemand. J’avais beaucoup aimé son roman mettant en scène Mozart.
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J’espère qu’il sera un jour traduit! C’est bon à savoir pour Mozart, je me le note, merci.
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il pourrait me plaire aussi, pour faire la connaissance de la plume de l’auteure
je le note pour le challenge 2021 🙂
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Bonne idée! Tu penses pouvoir nous présenter un titre cette année? Je serais curieuse de voir ce que tu as choisi et de lire ton billet 🙂 (sans pression!)
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cette année, je n’y suis pas arrivée, je me suis laissée débordée par les tentations de la rentrée littéraire, et je suis au ralenti, donc j’accumule, les lectures autant que les chroniques…
Mon bilan challenge cette année est quasi nul : 2020 année de M…
j’avais prévu « Demian » de Herman Hesse …:-)
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euh déborder … En plus je fais des fautes d’orthographe attention vraiment en panne 🙂
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Très belle trouvaille, dommage que ce ne soit pas traduit en français pour trouver un plus large public !
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