Joyland · Stephen King

Après 22/11/63 (2013) il y a quelques années et Billy Summers (2022) il y a quelques mois, je poursuis ma découverte de l’univers (non horrifique) de Stephen King. Et c’est un régal!

« C’est un monde bien malade et brisé que celui-ci, empli de guerres, de cruauté et d’innommables tragédies. Chaque être humain qui l’habite reçoit son lot de malheur et d’insomnies. Ceux d’entre vous qui l’ignorent encore ne manqueront pas de l’apprendre. Compte tenu de ces faits indéniablement tristes relatifs à la condition humaine, vous avez reçu un cadeau inestimable cet été: vous êtes ici pour vendre du bonheur. En échange des dollars chèrement gagnés de vos clients, vous distribuerez de la joie. »

Avec Joyland (2014), Stephen King (1947) nous emmène dans un parc d’attraction à Heaven’s Bay en Caroline du Nord où Devin Jones, à tout juste vingt-et-un ans en cette année 1973, s’apprête à vivre quelques mois aussi intenses qu’inoubliables en tant qu’employé à Joyland, « un parc indépendant, pas aussi grand qu’un Six Flags et même pas comparable à Disney World, mais suffisamment grand pour en mettre plein la vue ».

Désormais sexagénaire, Devin revient sur cette année 1973 qui a changé sa vie à tout jamais. Joyland est écrit à la première personne du singulier et se compose de deux parties bien distinctes: si la première s’articule essentiellement autour du quotidien de Devin à Joyland pendant les trois mois du rush estival et apparaît comme festive et relativement légère, la seconde -plus grave mais aussi beaucoup plus émouvante- se déroule après la fermeture du parc en automne, Devin ayant décidé de prolonger son contrat et de ne pas tout de suite retourner sur les bancs de l’université. L’insouciance heureuse des premiers mois laisse ainsi progressivement la place à un quotidien différent marqué par une certaine noirceur.

Joyland est un beau roman d’apprentissage teinté de nostalgie et de beaucoup de tendresse qui, malgré un petit côté thriller mâtiné d’un soupçon de fantastique, m’a enchantée par son atmosphère surannée si réaliste, sa sensibilité et ses personnages profondément humains.

Je suis conquise et j’en redemande!

Note : 4.5 sur 5.
Albin Michel, mai 2014, 324 pages.

Joyland (2013)
Traduit de l’anglais (USA) par Nadine Gassie et Océane Bies

2 réflexions au sujet de “Joyland · Stephen King”

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