C’est avec Une affaire italienne (2021), son précédent roman dont j’avais beaucoup apprécié l’atmosphère et le contexte historique, que j’ai découvert Carlo Lucarelli. Je n’ai donc pas hésité à lire la suite des aventures du Commissaire De Luca.
Avec Péché mortel (2023), le romancier, scénariste et animateur télévisé italien Carlo Lucarelli (1960) signe le cinquième volet d’une série policière consacrée au commissaire bolonais De Luca. Celui-ci peut toutefois se lire de façon indépendante puisque après nous avoir immergé dans la Bologne des années cinquante en pleine Guerre Froide, Lucarelli revient sur la Deuxième Guerre mondiale et plus particulièrement sur une période troublée de l’histoire italienne, à savoir celle qui s’étend du 25 juillet au 8 septembre 1943.
Comme l’indiquent les courts extraits du journal bolonais Il Resto del Carlino placés au début de chaque chapitre, cette période historique est marquée notamment par le débarquement des Alliés en Sicile, l’arrestation de Mussolini et la dissolution du parti fasciste et enfin l’occupation du Nord de l’Italie par les Allemands.
C’est dans ce contexte chaotique que le commissaire De Luca se retrouve malgré lui avec un double meurtre sur les bras. Alors qu’il est en mission avec des collègues pour arrêter un important contrebandier de produits alimentaires, il trébuche sur quelque chose qui s’avère être un corps sans tête. La tête qu’il ne tarde pas à découvrir ne correspondant pas au corps décapité, il n’en faut pas davantage pour qu’il se plonge corps et âme dans cette affaire et devienne indifférent non seulement à sa fiancée mais également aux bouleversements politiques en cours. Malgré les bombes, la fuite de Bologne de sa fiancée et le fait que ces deux crimes ne semblent absolument pas intéresser sa hiérarchie davantage préoccupée par le nouveau contexte politique, De Luca s’accroche envers et contre tout.
Lucarelli signe avec Péché mortel une fois encore un très bon roman d’atmosphère au contexte historique bien documenté et retranscrit.

Peccato mortale (2018)
Traduit de l’Italien
par Serge Quadruppani
Photo © Pixabay
Je ne connais pas cet auteur et très peu le polar italien. Pourtant, on voit de plus en plus d’auteurs chroniqués sur les blogs, avec enthousiasme… j’y viendrai certainement…
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