J’ai hésité entre l’adaptation Netflix et le livre. J’ai finalement choisi le livre.
Quatrième roman de l’auteur espagnol Javier Castillo (1987) et le premier traduit en français, La petite fille sous la neige (2023) se construit autour de la disparition d’une fillette de trois ans lors de la parade de Thanksgiving à New York en novembre 1998.
Lorsque la petite Kiera Templeton disparaît dans la foule suite à une bousculade et ne réapparaît pas malgré les moyens déployés par la police pour la retrouver, le monde s’effondre pour ses parents. Cinq ans plus tard, ils reçoivent une mystérieuse cassette VHS contenant un enregistrement d’une minute dans lequel apparaît une Kiera de huit ans en train de jouer dans une pièce inconnue. L’espoir renaît, chez les parents certes mais également chez la journaliste Miren Triggs qui à l’époque de la disparition de la petite fille s’était déjà intéressée à l’affaire alors qu’elle n’était encore qu’une jeune étudiante en journalisme à l’Université de Columbia.
En alternant les points de vue, les époques, la troisième et la première personne du singulier, Javier Castillo montre d’une part comment la disparition de Kiera a affecté la vie de ses parents et d’autre part la façon dont a évolué l’enquête menée par Miren au fil des ans. A travers le parcours de vie et les motivations personnelles de la journaliste, il évoque également les violences à l’encontre des femmes et pointe du doigt certains rouages et mécanismes à l’oeuvre dans le monde du journalisme, un monde voué à changer en profondeur avec l’avènement de l’ère numérique.
Si la thématique est intéressante et le choix narratif ainsi que l’utilisation de phrases et de chapitres courts confèrent rythme et efficacité au roman, La petite fille sous la neige reste un polar de facture très classique sans grande originalité ni surprise.
Un bon divertissement, ni plus ni moins.

La chica de nieve (2020)
Traduit de l’espagnol
par Romain Puértolas
Photo © Iris Vallejo, Pixabay