Amatrice de polars régionaux (nord-) allemands, j’aimerais dorénavant me pencher un peu plus sur les auteurs de polars de ma région (la Suisse romande). Seront toutefois exclues d’office les deux grandes stars romandes que pour ma part je n’apprécie pas particulièrement voire pas du tout pour l’une d’entre elles (voilà c’est dit, oups, mais j’assume pleinement mon statut de traitresse à la patrie). Après la Genevoise Olivia Gerig découverte en juillet 2023, mon choix s’est porté sur la Vaudoise Emmanuelle Robert. Un très bon choix: je n’ai fait qu’une bouchée de ses cinq cents pages!
Dormez en Peilz (2023) est le deuxième roman de l’ancienne journaliste Emmanuelle Robert (1975) après Malatraix (2021) que je lirai bien volontiers si l’occasion se présente. Une petite précision concernant le titre du roman pour celles et ceux qui ne sont pas familiers de la géographie suisse romande: « Peilz » (prononcez « paix ») fait référence au seul îlot naturel du Lac Léman situé en face de Villeneuve, à l’extrémité orientale du lac.
Après un hiver 2020-2021 compliqué en raison de la pandémie, une partie de la Suisse romande retrouve avec grande joie les rives vaudoises du Lac Léman. En ce mois de mai 2021, la sexagénaire et plongeuse expérimentée Fabienne Corboz trépigne d’impatience à l’idée de pouvoir enfin s’attaquer au record féminin de profondeur dans le Lac Léman, record toujours détenu à ce jour par la plongeuse suisse Brigitte Lenoir qui a atteint en avril 2010 la profondeurs de 154 mètres.
Bien évidemment, le renouveau printanier ne tient pas ses promesses et rien ne se déroule comme prévu. La mystérieuse disparition d’un avocat (véreux) renommé au cours d’une sortie solitaire en paddle au large de l’île de Peilz marque le début de toute une série de morts suspectes dans le Léman. La Brigade du Lac est aux aguets, tout comme la Police cantonale vaudoise aux prises notamment avec la réapparition inattendue dans la région d’un richissime homme d’affaires en fuite recherché par Interpol. Le lien avec Fabienne Corboz? L’escroc est son mari, l’avocat disparu son amant.
Dormez en Peilz est un roman très dynamique s’articulant autour de chapitres très courts consacrés à tour de rôle à un ou plusieurs personnages. S’il m’a fallu un certain temps pour me souvenir de qui était qui (la liste de la trentaine de personnages créés par Emmanuelle Robert figurant au début du roman s’est d’ailleurs révélée fort utile), j’ai beaucoup apprécié naviguer en eaux troubles, même si je risque de ne plus regarder le Léman de la même façon…

© Masako Uchida / Pixabay
Contente que tu aies aimé, surtout sans avoir lu le premier ! Car à mon sens, vu les personnages qui reviennent, on peut vite être perdus et aussi manquer de contenu par rapport à ce qui leur est arrivé dans Malatraix…
p.s : « Seront toutefois exclues d’office les deux grandes stars romandes » tu m’intrigues là… surtout que j’en vois 3 de stars et pas 2, hahahaha !!
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Ne pas avoir lu « Malatraix » ne m’a pas dérangée plus que ça, surtout que l’autrice y fait quelques allusions, certaines choses se devinent assez facilement. Mais je le lirai si j’en ai l’occasion, ce n’est pas bien grave si je fais les choses à l’envers 😅
PS. Je n’ai pas oublié le sympathique Vaudois qui est effectivement très apprécié également en terres helvétiques. En dehors des frontières nationales il me semble toutefois que le Genevois (surtout lui) et le Neuchâtelois cavalent loin devant, d’autant plus depuis qu’ils font affaire ensemble 😅 Mais je peux me tromper bien sûr…
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J’adore notre conversation sous-titrée hahaha, enfin pas si cachée que ça, ils sont faciles à reconnaitre 😉 ps : le sympathique Vaudois qui se trouve être Genevois à la base, sauf erreur 😉
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Une conversation qu’a moitié cryptée en effet 😅 Oui, c’est bien ça mais dans mon esprit il est associé aux Alpes vaudoises et puis il fallait bien le différencier de l’autre Genevois 😅
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😉
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Bon, je crois deviner qui sont les fameuses stars dont on ne parlera plus. J’avoue que je ne suis pas très calée en polars romands donc j’ai hâte de découvrir ce que tu vas nous proposer. Dans ma région, il y a la collection « Polars en Nord » publiée chez Aubane.
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Je dois avouer que je ne suis pas calée en littérature suisse, qu’elle soit alémanique ou romande d’ailleurs, classique ou contemporaine. Et je ne parle même pas de la tessinoise (italophone), ni de la grisonne (romanche, la 4ème langue nationale). C’est dommage, c’est sûr…
Est-ce que tu as eu l’occasion de lire certains polars de ta région et si oui, les as-tu appréciés?
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Une enquête serrée m’a conduite à JD et MA? Ce sont eux? ^_^
Sinon, c’est sympa de découvrir où se nichent les blogueuses!
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Ton enquête serrée t’as correctement menée à JD effectivement 😁 Je pensais plus à des auteurs de polars dont MA ne fait pas partie.
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