Autant l’avouer franchement : à quelques rares exceptions près, j’ai beaucoup de mal avec les auteurs et autrices de polars/thrillers français alors autant vous dire que je n’attendais pas grand-chose de ce roman. Pourquoi m’imposer cette lecture alors? Tout d’abord parce qu’il m’a été offert et parce qu’avant de rouspéter et dire « j’aime pas », on goûte. Ensuite, parce que entre un recueil de nouvelles en cours de lecture et un roman à venir à la thématique difficile, j’avais besoin de faire une petite pause avec une lecture facile. Et alors? Alors, je l’ai dévoré!
Les poupées (2022) est le troisième thriller d’Alexis Laipsker (1969), journaliste français spécialisé dans les émissions de poker, après Et avec votre esprit (2020) et Le mangeur d’âmes (2021). Son dernier titre, Hurlements, est paru en 2023.
Lorsque six corps ressemblant étrangement à des mannequins sont retrouvés dans une chapelle abandonnée quelque part dans la campagne provençale, l’affaire est confiée au célèbre Commissaire Victor Venturi. Dans le collimateur de l’IGPN, celui qu’on surnomme le Cow-boy demande à être assisté d’un expert psychologue réputé pour l’aider à résoudre au plus vite cette affaire tout sauf ordinaire et donc potentiellement explosive. Une course contre la montre s’engage dès lors pour le vieux flic bourru et la jeune psy qui comprennent rapidement qu’ils ont affaire à un dangereux psychopathe qui ne compte pas s’arrêter là.
Les poupées est composé de chapitres courts écrits tantôt à la première, tantôt à la troisième personne du singulier et repose sur un duo d’enquêteurs atypiques mais sympathiques et non dénués d’humour. Si on peut lui reprocher quelques facilités dans l’intrigue, une analyse psychologique un peu légère et pas toujours très crédible (je pense à l’un des personnages secondaires auquel je n’ai que difficilement cru et pour cause… en réalité c’était brillant), Les poupées reste un thriller très efficace dont on tourne rapidement et avec plaisir les pages.

© Photo 12138562O, Pixabay
Je suis toujours un peu étonnée de lire qu’on tourne facilement les pages d’un thriller, le plus souvent les meurtres et les meurtriers me plombent tellement le moral que je mets des « plombes » ! à lire ce genre de livres.
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C’est vrai que vu comme ça, ça peut paraître un peu bizarre… 😅 Et je comprends très bien qu’on n’adhère pas à ce type de romans. J’ai découvert les romans policiers très jeune grâce à Agatha Christie, puis sont venus les thrillers. Je les apprécie pour leur côté très divertissant.
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En bref, c’est comme moi avec Norek : on n’attend pas grand-chose, voire de n’être guère emballée, et puis c’est une bonne surprise ! C’est le genre de titre vers lequel je ne vais pas en général (je crains la dimension racoleuse, et la faiblesse de l’écriture), je préfère aux thrillers les romans noirs, -y compris français en ce qui me concerne- mais cette fois, pourquoi pas, ton avis intrigue (tu donnes envie d’en savoir plus sur ce fameux personnage secondaire..).
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Je doute quand-même fortement que tu trouveras ton compte avec celui-ci. L’écriture est vraiment simple et la dimension psychologique pas très poussée. Et il manque quelques explications narrative selon moi. Je l’ai malgré tout lu avec plaisir et pense en lire un autre dans quelques temps, on verra.
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Je n’ai jamais bien su faire la différence entre thriller et roman noir… Mais j’aime beaucoup les romans policiers plutôt noirs. Et parmi les auteurs français il y en a deux dont je suis fan, il s’agit de Caryl Ferey ( toujours en lien avec des situations politiques réelles dans différents pays : Tu, Zulu, Mapuche, Haka, etc ..) et de Olivier Truc, dans un genre très différent, qui a consacré une quadrilogie ( qui commence par Le dernier lapin) et un roman historique (le cartographedes Indes boréales) aux Sami qu’on appelle indûment lapons généralement.
J’aimais aussi beaucoup le défunt Thierry Jonquet.
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Deux erreurs dues au correcteur automatique et à ma non relecture : le premier roman de Caryl Ferey c’est Utu. Et le premier roman d’Olivier Truc c’est Le dernier lapon….
Toutes mes excuses
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J’aime beaucoup Olivier Truc justement! J’ai lu les deux premiers volets de sa série consacrée à la police des rennes et aimerais bien la continuer. Son roman historique figure également sur ma liste de livres à lire. Quant à Caryl Ferey, ses romans m’attiraient beaucoup en raison précisément de leur dimension ethnographique et politique. Malheureusement pour moi, je n’apprécie pas son style d’écriture.
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Eh bien voilà une bonne surprise, et comme toi, je ne lis pas de polars français, car je n’aime pas les flics cowboys en fait – et je suis assez exigeante mais une lecture facile entre deux plus compliquées, c’est top ! Je le note pour mes parents, férus de polars, car je n’ai jamais croisé un de ses romans chez eux.
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Une lecture agréable, facile et divertissante, c’est ça, même si elle pêche par un certain manque de profondeur et de densité.
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Oui, mais parfois j’aime aussi juste être embarquée – car à l’inverse un vrai roman noir, ça peut plomber notre moral ! Bon dimanche
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J’ai lu ce livre en 2022 parce qu’on me l’a donné. Je remarque que nous avons relevé les mêmes « défauts » sans dédaigner notre plaisir à lire ce polar.
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Un polar un peu facile parfois mais qui se lit avec plaisir malgré tout. Tu en as lu d’autres de l’auteur depuis?
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