Une couverture peu engageante et quelques mots de présentation évoquant un roman rocambolesque aux airs de conte philosophique et allégorique… autant dire que j’ai bien failli prendre mes jambes à mon cou. Comme j’ai bien fait de ne pas fuir car ce quatrième titre sélectionné dans le cadre du Prix littéraire du LàC s’est révélé être une excellente surprise!
Francisco Arenas Farauste (1970) est un « autodidacte curieux » d’origine espagnole vivant en Suisse depuis plus de quarante ans. Il signe avec Le comte foudroyé (2022) un premier roman surprenant et fort original sur la force des illusions, les absurdités et les folies de ce monde.
A travers les péripéties d’un comte sévillan désargenté parti sillonner l’Europe des années folles pour retrouver la jeune inconnue dont il est tombé fou amoureux dans un parc à Séville, l’auteur questionne les rêves et les croyances ainsi que leur impact sur la réalité tout en mettant en exergue la folie et la cruauté humaines.
Le roman ne faisant que cent trente pages, je n’en dirai rien de plus ici et vous invite d’ailleurs vivement à ne pas chercher à en savoir davantage. Laissez-vous surprendre, suivez le comte sans vous poser trop de questions et laissez-vous porter par l’atmosphère délicieusement désuète et l’élégance de l’écriture.
Un quatrième roman savoureux qui se hisse directement à la première place de mon classement personnel.
« La folie ne consistait pas à être différent de la multitude, bien au contraire la folie consistait à vouloir rendre tous les humains semblables, quels que soient leur nature profonde, leurs aspirations, leurs désirs, leur caractère et la force de leur esprit. »
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