En mars dernier, après avoir terminé le premier roman traduit en français de l’auteur polonais Wojciech Chmielarz, j’ai commandé dans une bouquinerie en ligne le deuxième tome de sa série policière et comptais aller acheter le troisième en librairie. Mais le confinement est passé par là: colis bloqué et virée en librairie avortée. J’ai donc lu ce que j’avais sous la main.
La Cité des Rêves (2020) est le quatrième volet d’une série de romans policiers consacrée à l’inspecteur de la Criminelle de Varsovie Jakub Mortka, dit le Kub. Depuis Pyromane (2017), le premier tome de la série (lire ici), l’eau a coulé sous les ponts. Mortka ne vit plus en colocation avec des étudiants et sa relation avec son ex-femme semble s’être apaisée. Quant à son adjoint Dariusz Kochan dont l’attitude était dès le départ discutable, il a été mis à pied suite à un comportement inacceptable (pour Mortka impardonnable) et relégué dans une division de moindre envergure où il doit désormais traiter les affaires non résolues.
En faisant (provisoirement) l’impasse sur les deuxième et troisième tomes, j’ai certes raté quelques épisodes de la vie personnelle de Mortka et Kochan mais cela n’a pas affecté ma lecture d’autant plus que l’auteur met ici davantage l’accent sur les nombreuses ramifications d’une enquête policière complexe.
Mortka et sa nouvelle collègue, le lieutenant Suchocka, sont dépêchés à La Cité des Rêves, une résidence protégée abritant la « bonne société » de Varsovie, pour faire toute la lumière sur le meurtre d’une étudiante en journalisme. Très vite, les soupçons se portent sur une femme de ménage ukrainienne, immigrée clandestine, qui a été aperçue sur les lieux du crime. Mais les apparences sont trompeuses et l’affaire se révèle bientôt beaucoup plus complexe que prévu.
Wojciech Chmielarz pose un regard lucide sur les nombreux dysfonctionnements de la société polonaise depuis la chute du bloc de l’Est et dénonce la corruption et les liens opaques existant entre les médias et la politique. Il évoque également les problèmes liés à l’immigration, la mésentente entre Polonais et Ukrainiens résultant d’un épisode sanglant de l’Histoire contemporaine ou encore l’entrée de la Pologne dans l’Union Européenne. Marché de l’immobilier, prostitution, drogue, la mafia est omniprésente et les magouilles sont nombreuses.
Une enquête policière minutieuse et une plongée sociétale très intéressante dans la Pologne d’aujourd’hui!

383 pages, février 2020.
Osiedle Marzen, 2016.
Trad. Erik Veaux
© Milana Jovanov / Unsplash
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Bonne future lecture!
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Bravo !
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Grâce à toi et à tes deux acolytes, j’ai fait de très belles découvertes en mars!
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Bien que j’aime plutôt ça, je lis peu de romans policiers… la logique parfois… Mais cette belle chronique donne envie et la couverture, pour une fan de chaussures, aussi.
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Les chaussures, l’argument massue 🙂
J’aime vraiment beaucoup cette série policière, il me tarde de retourner à Varsovie.
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rajouté à ma PAL! je ne connais pas l’auteur et il me tente vraiment 🙂
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Tant mieux! J’espère qu’il te plaira autant qu’à moi 🙂
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Encore une suggestion qui trouverait bien sa place dans « Le mois de l’Europe de l’Est » 🙂
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Je n’arriverai pas à attendre mars prochain pour lire les deux tomes manquants mais je me réserve d’ores et déjà la lecture/découverte de Zygmunt Miloszweski 🙂
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