Vous plaisantez, monsieur Tanner · Jean-Paul Dubois

Suite à la lecture de Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon (2019), j’ai eu envie de découvrir des romans plus anciens de Jean-Paul Dubois. Rien de tel dans ces cas-là qu’une petite virée dans ma bouquinerie fétiche!

Vous plaisantez, monsieur Tanner (2006) est un court roman que j’ai lu d’une traite en une petite soirée.

Paul Tanner, un documentariste animalier célibataire, mène une vie simple et sans histoires à Toulouse. Tout bascule le jour où il accepte le bien que son oncle lui a légué à son décès, à savoir une immense -et à l’époque très belle- maison de campagne inoccupée depuis quinze ans et dans un état de délabrement extrême.

« N’importe qui doté d’un peu de raison aurait vu, entre ces murs, un paquebot de soucis, un porte-avions d’emmerdements. »

Paul, lui, a le sourire aux lèvres et est prêt à s’engager corps et âme dans la rénovation de cette imposante maison dont il garde quelques souvenirs d’enfance impressionnés. Pour financer les travaux, il n’hésite pas bien longtemps: il met sa maison en vente, prend six mois de congé sans solde et engage des ouvriers au noir. Et c’est le début de la fin.

Les problèmes humains et techniques s’enchaînent de façon hallucinante et le chantier devient rapidement pharaonique. Un gouffre financier sans nom et un véritable supplice physique et psychologique pour ce pauvre monsieur Tanner qui a la plus grande peine du monde à s’extirper de cette situation cauchemardesque!

Vous plaisantez, monsieur Tanner est la chronique d’une catastrophe programmée, un état des lieux détaillé de « l’avancement » des travaux et une galerie de portraits truculents des divers métiers du bâtiment.

Une tragi-comédie qui sent le vécu, une histoire divertissante et bien écrite que je déconseillerais cependant aux personnes qui envisagent d’entreprendre des travaux!

L’Olivier, 200 pages, janvier 2006.

Note : 3.5 sur 5.

Photo © Pixabay

7 réflexions au sujet de “Vous plaisantez, monsieur Tanner · Jean-Paul Dubois”

    1. Oui, tu as raison, on ne s’éloigne pas une minute du chantier. Un roman léger et bien écrit mais pas extraordinaire. Quoique… je trouve que Du Bois a le chic de réussir à nous harponner avec des détails qui a priori ne nous intéressent absolument pas.

      Aimé par 1 personne

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