La journaliste, autrice et blogueuse russe Natalia Kim (1973) s’est inspirée de ses souvenirs d’enfance et de jeunesse pour raconter, sous forme de courts récits, la vie et les habitants du quartier moscovite qui l’a vue naître et dans lequel elle vit encore aujourd’hui.
La rue Avtozavodskaïa, « Avtozavod » pour les intimes, ainsi que les rues et places adjacentes ont longtemps représenté l’unique horizon du petit univers de Natalia, une patrie composée de deux quartiers et demi. Mais les années ont passé et apporté avec elles son lot de changements inévitables, renforçant le souhait et le besoin de l’autrice de se « souvenir des habitants disparus de ces immeubles staliniens, de ces petits appartements communautaires fournis par la ZIL », le constructeur automobile implanté non loin de là.
Héroïne ou simple témoin, Natalia Kim raconte dans Mon quartier (2020) un monde révolu, des bribes issues du quotidien de voisins parfois hauts en couleurs « dont presque aucun n’est encore de ce monde » et dont elle est peut-être la seule à se rappeler leur existence. Le ton est tragi-comique, les histoires frisent le merveilleux.
Si Natalia Kim nous présente dans son petit livre une jolie galerie de personnages aux destinées variées, je regrette l’absence de toute dimension historique ou politique. Par ailleurs, Mon quartier s’articule autour de deux parties très inégales, la deuxième se composant d’une petite trentaine de pages caractérisées par de courts voire très courts chapitres dont je n’ai pas compris l’intérêt.
En bref, une lecture loin d’être désagréable mais qui rejoint la catégorie des livres « aussitôt lus, aussitôt oubliés »…

Moïa rodina, Avtozavod
Trad. Raphaëlle Pache
© Pixabay

Merci pour cette nouvelle participation. Je me souviens avoir lu ce livre l’an dernier et la première partie m’avait beaucoup plu (je suis d’accord avec toi sur la seconde qui est à mon sens également sans intérêt)
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Je vais retourner lire ton billet. Je ne peux pas dire que je n’ai pas aimé ce livre mais j’en attendais autre chose, quelque chose de plus « universel » peut-être.
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Oh zut, le début de ton billet était prometteur ! Dommage que le livre ait été inégal et surtout effectivement sans contexte historique et politique c’est vraiment dommage.
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La première partie se lit très bien et le ton de l’autrice prête souvent à sourire mais j’aurais préféré une approche plus sociologique et pas uniquement un ensemble de portraits de personnes, sans lien ou presque les unes avec les autres.
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j’aime beaucoup la fin de ton article, oui beaucoup de livres lus et oubliés .. hélas ! et la dimension historique avec les appartements communautaires (il y a une semaine ou deux, j’ai vu encore un reportage sur les derniers appartements communautaires de St Petersburg) et j’ai beaucoup aimé !
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J’aurais préféré finir mon article autrement mais malheureusement je n’en retiendrai vraiment pas grand-chose (pour ne pas dire rien). Raconter un quartier à travers les personnes qui l’ont fait vivre à une époque est un bel hommage mais je m’attendais à ce que les changements sociétaux soient également abordés. Ce n’était manifestement pas le but de ce livre, dommage.
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Vraiment dommage. Ça partait plutôt bien… Restons-en là!
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Je m’attendais à autre chose, c’est dommage!
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