Une saga familiale ayant comme toile de fond l’histoire de la RDA? Impossible de passer à côté!
La liberté des oiseaux (2021) est une saga familiale très romanesque et captivante dans laquelle l’autrice allemande Anja Baumheier (1979) brosse le portrait d’une famille est-allemande dont le destin tragique est étroitement lié à l’histoire de la RDA.
Lorsque la peintre quadragénaire berlinoise Theresa Matusiak est contactée par un notaire l’informant du décès de sa soeur aînée Marlene Groen, le ciel lui tombe sur la tête. Theresa n’a en effet jamais connu sa deuxième soeur puisqu’elle est, selon les dires de ses parents, décédée avant sa naissance. Bouleversée, elle décide de partir en quête de la vérité.
En alternant passé et présent, Anja Baumheier dévoile progressivement le destin de la famille Groen depuis la petite enfance de Johannes en Silésie dans les années trente jusqu’au décès de sa fille Marlene à Berlin quatre-vingts ans plus tard. Après avoir connu les douleurs de l’exil au lendemain de la défaite allemande de 1945, Johannes s’installe quelques années à Rostock avec son épouse et leur première fille Charlotte avant de s’établir définitivement à Berlin-Est où il fait carrière à la Stasi. C’est là que se jouera le drame dont les terribles conséquences se répercuteront sur Theresa des décennies plus tard.
Bien que fortement romancé, le contexte historique est très intéressant. L’autrice aborde d’abord brièvement la Seconde Guerre mondiale, le redécoupage des frontières suite à la défaite allemande, la création de la RDA et la construction du mur de Berlin avant de nous plonger au coeur du Berlin-Est des années soixante à quatre-vingts. C’est là, au coeur de cette société totalitaire caractérisée par la surveillance de masse, la privation des libertés fondamentales, l’incarcération et la torture des opposants politiques que s’écrira le destin poignant de Marlene.
Malgré une écriture très simple, La liberté des oiseaux est un roman captivant qui se lit avec plaisir!

Kranichland (2018)
Trad. Jean Bertrand
Photo © schreib-engel
Roman lu dans le cadre du mois thématique Les feuilles allemandes

une de mes prochaines lectures 🙂
les critiques que j’ai pu lire sur les blogs m’ont donné envie…
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C’est un roman qui se lit tout seul, très divertissant malgré la thématique. J’ai très envie d’approfondir le sujet. Bonne lecture!
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C’est bon, j’ai vérifié et il est disponible à la bibliothèque ! Je pense l’emprunter pour la fin d’année 🙂
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Un très bon moment de lecture en perspective!
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je l’avais repéré chez Céline et je vais aussi le lire (et l’emprunter) ton avis ne fait que renforcer mon envie 🙂
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Il a le mérite d’éclairer une terrible réalité tout en étant très facile à lire.
Anja Baumheier a écrit deux autres romans depuis, je pense les lire en allemand.
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ce livre m’attend sagement et le sujet me touche ayant accueilli plusieurs mois une étudiante de l’ex allemagne de l’est après la réunification qui a su me raconter sa vie avec un récit sans doute pas très éloigné de celui là
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Il est pour toi, clairement. Je lirai ton avis avec plaisir.
Pendant les années 80, ma grand-mère maternelle a accueilli, chaque été pendant plusieurs années, une adolescente dont la mère avait réussi à fuir et à passer à l’ouest. Elles vivaient à Kreuzberg dans des conditions très modestes. L’une de mes tantes est toujours en contact avec elle aujourd’hui.
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Merci Fabienne pour cette recommandation. Je l’ai offert pour Noël à une de mes filles et elle l’a dévoré ! Je l’ai récupéré pour pouvoir le lire à mon tour.
Idem pour la série Ku’damm 56. On la regarde en famille et on se régale.
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Merci à toi, Anne-Claire. Je suis ravie de savoir que ta fille a passé un bon moment de lecture mais encore beaucoup plus d’apprendre que vous regardez Ku’damm. Cette série, très riche, fut un énorme coup de coeur. Je ne peux que t’encourager par la suite à lire « La maison allemande » (si ce n’est déjà fait) car elle aborde de façon plus détaillée certains thème qui ne sont qu’effleurés dans la série.
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