Un roman d’aventures captivant dévoré en une petite journée!
Troisième roman de l’historienne de l’art et romancière suisse romande Matylda Hagmajer après Comme la roche sous la pluie (2017) et Le soleil était éteint (2019), Voyages de non-retour (2022) a été récompensé par le Prix des Bienveillantes dans le cadre du Festival du LàC qui s’est tenu dans la campagne genevoise le week-end dernier.
De Marseille en 1682 à Genève en 1692 en passant par Ispahan et Pondichéry, Matylda Hagmajer nous entraîne sur les traces de deux frères jumeaux et d’une orpheline en route pour les Indes orientales. Alors que Violaine Ortolano s’enfuit de l’orphelinat pour échapper au destin sordide auquel elle semble promise avec l’espoir un peu fou de se construire une nouvelle vie quelque part dans les Indes orientales, Guillaume et Henri Montferré sont sommés par leur père de se rendre, l’un par voie maritime, l’autre par voie terrestre, à Pondichéry. Au terme de ce voyage censé durer un an, les deux frères doivent se retrouver au Comptoir des Indes orientales pour y être formés au commerce des indiennes, ces fameuses toiles de coton peintes très prisées en Europe au XVIIème siècle. Rien ne se déroulera comme prévu.
Matylda Hagmajer signe un roman d’aventures fort divertissant dans lequel elle relate en alternance les nombreuses mésaventures de nos trois voyageurs tout en nous renseignant habilement sur la production et le commerce des indiennes à la fin du XVIIème siècle.
Bien que le dernier quart du livre aurait selon moi mérité d’être plus approfondi, Voyages de non-retour reste un roman que j’ai lu avec beaucoup de plaisir.
