Le premier roman de Stephen King, Carrie (1976), m’avait traumatisée à l’âge de treize ans, à tel point que je m’étais juré de ne plus jamais retenter l’expérience. Un quart de siècle plus tard, je me laissais tenter par 22/11/63 (2013), une belle brique de science-fiction/fantastique de plus de mille pages qui m’avait au final beaucoup plu. Il y a deux semaines enfin, après une nouvelle pause de plusieurs années, j’ai jeté mon dévolu sur Billy Summers (2022), un roman noir très addictif dont je n’ai fait qu’une bouchée!
Billy Summers est un ancien (excellent) tireur d’élite reconverti en (excellent) tueur à gage. Sa particularité? Il n’accepte de tuer que de très grands criminels. Avant de décrocher définitivement, il accepte un dernier contrat, une mission très juteuse devant lui rapporter deux millions de dollars. En attendant de passer à l’acte, Billy doit prendre son mal en patience et vivre plusieurs semaines sous couvert d’un écrivain débutant. Au fil des jours, il se prend au jeu et commence à écrire l’histoire romancée de sa vie en mettant notamment l’accent sur son expérience de sniper lors de la guerre en Irak. A la fin de la journée, il rentre dans son nouveau quartier où il doit sympathiser -sans jamais se lier- avec ses nombreux voisins.
Au fil des jours et des semaines, l’impression que quelque chose ne tourne pas rond se fait de plus en plus forte. Lorsque le jour J arrive enfin, Billy s’acquitte de son contrat puis disparaît en ignorant le plan de fuite organisé par son commanditaire. A partir de ce moment-là, plus rien ne se déroule comme prévu.
En alternant le quotidien très banal de Billy dans l’attente du jour J, son travail d’écriture puis sa fuite et sa quête de vérité et de vengeance, Stephen King signe un roman multiformes très intéressant et réussi. A la fois thriller, récit de guerre, road-trip et portrait de la vie quotidienne dans les petites villes américaines, Billy Summers est un roman passionnant et très (très!) addictif. Last but not least, il est porté par deux personnages principaux extrêmement attachants.
Un régal de lecture!

Billy Summers (2021)
Trad. Jean Esch
J’ai vu pas mal d’avis très positifs à propos de ce dernier King et ton avis me donne encore plus envie de le tenter ! Je n’ai lu que la nouvelle « Brume » et son livre autobiographique sur l’écriture donc j’ai beaucoup de retard sur King…
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comme tu le sais, j’ai lu son livre sur l’écriture et je voulais le relire, du coup maintenant je sais avec quel roman ! merci
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