Après plusieurs années d’attente, voici enfin le retour de Liam McIlvanney et de son inspecteur Duncan McCormack. Quel plaisir de replonger dans le Glasgow d’il y a cinquante ans!
Retour de flamme (2024) est le quatrième roman du critique littéraire écossais et professeur de littérature à l’Université d’Otago en Nouvelle-Zélande après Les couleurs de la ville (2010), Là où vont les morts (2015) et Le Quaker (2019). Il s’agit du deuxième volet mettant en scène l’inspecteur Duncan McCormack, un policier atypique qui détonne doublement dans le Glasgow des années soixante et septante en raison de son orientation sexuelle qu’il doit à tout prix tenir cachée et de son appartenance à l’Eglise catholique romaine.
Retour de flamme (2024) se déroule six ans après les faits relatés dans Le Quaker (2019) et peut tout à fait se lire de façon indépendante, l’auteur rappelant à plusieurs reprises et de façon très explicite les faits antérieurs.
Après un mystérieux exil de six ans à Londres, McCormack est de retour à Glasgow où, en tant qu’inspecteur principal de la Brigade de répression du banditisme, il hérite d’une affaire criminelle dont personne ne veut. Alors qu’il tente depuis des mois d’arrêter Walter Maitland, le grand boss de la mafia de Glasgow, son supérieur hiérarchique le somme de tout arrêter pour se consacrer au meurtre d’un vieil homme retrouvé torturé à proximité d’un entrepôt d’alcool de contrebande ayant flambé et provoqué la mort de trois personnes dans l’immeuble voisin. Cette affaire a priori simple se révèlera déjà bientôt beaucoup plus complexe que prévu.
Liam McIlvanney signe avec Retour de flamme une nouvelle enquête policière aussi minutieuse que captivante tout en nous plongeant de façon très immersive et saisissante de réalisme dans l’ambiance du Glasgow de 1975, une ville toujours aux prises avec la mafia.
Le contexte social en ce début d’été 1975 est tendu en raison des montagnes d’ordures qui s’entassent à travers la ville suite à la grève des éboueurs. Du côté des forces de l’ordre, l’ambiance n’est pas non plus au beau fixe depuis que la police de Glasgow, qui n’existe officiellement plus depuis quelques semaines, a été regroupée avec sept autres départements pour former la police du Strathclyde, une grande entité dont la juridiction s’étend des Highlands jusqu’aux Scottish Borders. Enfin, la suppression des sections féminines au profit de l’intégration des femmes en uniforme dans tous les secteurs de la police écossaise provoque la grogne d’un certain nombre de policiers qui voient d’un très mauvais oeil l’arrivée dans leurs rangs de ces inspectrices qui n’avaient pas le droit de prendre le travail des « types qui avaient des familles à nourrir ».
En choisissant entre autres de faire entrer la jeune Liz Nicol dans la nouvelle équipe on ne peut plus hétéroclite de McCormack (toujours largement méprisé depuis son rôle controversé dans l’affaire du Quaker six ans auparavant) et de s’intéresser d’un peu plus près à la vie privée de ce dernier, Liam McIlvanney ajoute à son enquête policière une dimension sociale et humaine fort intéressante qui lui permet de raconter de façon captivante l’évolution d’une ville, de ses moeurs et de sa police.
Un très bon polar d’atmosphère qui confirme tout le bien que je pensais déjà de l’auteur!
Liam McIlvanney sur le blog : Le Quaker
585 pages
The Heretic (2022)
Traduit de l’anglais (Ecosse)
par David Fauquemberg
Livr'escapades 
Ah l’Ecosse, ça me fait toujours rêver… Et cette période charnière dans l’histoire britannique est très intéressante aussi. Une tentation de plus !
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Oui, je suis bien d’accord. Je ne lis pas assez de littérature écossaise à mon goût, il faudrait que j’y remédie.
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Je ne connaissais pas l’Inspecteur Duncan McCormack mais l’intrigue et la toile de fond m’intéressent. Je vois que tu as mis 4.5 étoiles à ce polar. Pas mal donc ! Ce titre n’est pas dispo dans ma bibli mais le premier volet de la série oui. Il y a aussi deux autres romans du même auteur. Je retiens son nom dans un coin de mon cerveau. La bibliothécaire m’a demandé de proposer des livres à acquérir.
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Je note un peu différemment la littérature blanche et noire mais Liam McIlvanney est assurément un très bon auteur de romans policiers que je ne peux que te recommander de découvrir. Même si cette 2ème enquête peut se lire sans avoir lu la 1ère, il serait dommage de passer à côté, d’autant plus si elle est disponible dans ta bibliothèque. Je n’ai pas encore lu les deux premiers romans qu’il a consacrés à un journaliste de Glasgow mais ça viendra.
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je ne savais pas que Glasgow a été au mains de la mafia
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Il s’agit de la mafia locale, écossaise.
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Une série que je ne connais pas, et j’aime bien lire dans l’ordre … Donc je note juste le nom de l’auteur parce Glasgow dans les années 70, ça me dit bien de découvrir l’ambiance d’une époque qui semble bien singulière … La mafia en Ecosse ? !
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Il n’y en a que deux dans cette série pour l’instant. Les deux précédents romans, que je n’ai pas encore lus, sont consacrés à un journaliste de Glasgow. Les deux derniers sont vraiment de très bons romans policiers d’atmosphère. Quant à la mafia, il s’agit de la mafia locale, écossaise.
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Je croyais cet auteur décédé, mais je le confondais avec son père. Bref, il me reste à découvrir ses romans, j’en suis curieuse.
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Oui, c’est ça. Dans la famille McIlvanney, ils sont auteurs de polars de père en fils. Bonne découverte, j’espère qu’ils te plairont autant qu’à moi (je n’ai pas encore lu les deux premiers).
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Un auteur que je ne connais pas et qui est très tentant. Ce serait peut-être mieux de lire le premier d’abord.
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« Le Quaker » était vraiment très, très bien et te permettra effectivement d’avoir une compréhension un peu plus fine de la personnalité de l’enquêteur principal. De plus, il est assez différent sur la forme car il donne aussi la parole aux victimes du tueur en série.
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je te lirais après, j’avais aimé le Quaker du coup, il est dans ma PAL – ravie de voir que je ne suis pas seule !
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Je me souviens de ton avis sur « Le Quaker », aussi enthousiaste que le mien. J’attends impatiemment ton billet sur celui-ci.
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