Rouge comme la mer · Lilja Sigurðardóttir

J’ai lu pour la première fois Lilja Sigurðardóttir il y a quatre ans et depuis je la retrouve toujours avec plaisir.

Rouge comme la mer (2024) est le sixième roman* de l’autrice islandaise Lilja Sigurðardóttir (1972) et le deuxième volet de sa nouvelle série consacrée à Aurora, une détective privée anglo-islandaise spécialisée dans le recouvrement de fonds. Dans Froid comme l’enfer (2022), l’enquêtrice financière vivant à Newcastle retournait à contre-coeur en Islande après de très longues années d’absence. Extrêmement préoccupée par le silence inhabituel de sa fille aînée vivant à Reykjavík, sa mère l’avait en effet sommée de partir au plus vite pour retrouver Ísafold, visiblement disparue.

Dans ce deuxième volet, nous retrouvons Aurora à Reykjavík où elle semble désormais, et contre toute attente, vouloir rester puisqu’elle y a acheté un appartement. Une nouvelle mission se profile lorsque son ami de longue date Mickaël la contacte au sujet de l’un de ses clients. La femme d’un entrepreneur aux affaires florissantes a en effet été kidnappée et les ravisseurs exigent de lui une rançon de deux millions d’euros, faute de quoi sa femme sera tuée. Pour mener à bien cette nouvelle enquête, Aurora travaille de pair avec Daniel, l’inspecteur de la police de Reykjavík chargé quelques temps auparavant des recherches sur la disparition d’Ísafold, et sa collègue Helena.

Au fur et à mesure de son enquête, le trio met à jour des mensonges et des secrets dans la vie privée de Flosi qui se révèle par ailleurs assez rapidement être un homme très antipathique aux idées bien arrêtées sur les femmes. En parallèle, Aurora poursuit ses recherches pour retrouver le corps de sa soeur -elle ne se fait plus d’illusions et est désormais convaincue qu’Ísafold est morte-, empruntant des petites routes peu fréquentées dans des coins relativement reculés. En vain.

Pas de bains de sang ni de détails glauques et macabres chez Lilja Sigurðardóttir qui signe des romans noirs relativement lents et peu rythmés mais toujours agréables à lire et dotés d’une réelle atmosphère. Rouge comme la mer ne fait pas exception.

Note : 3 sur 5.
Métailié, mars 2024.
279 pages

Blóðrauður sjór (2020)

Traduit de l’islandais
par Jean-Christophe Salaün


© Pixabay

*Lilja Sigurðardóttir sur le blog : Trahison (roman indépendant) et Froid comme l’enfer

14 commentaires sur “Rouge comme la mer · Lilja Sigurðardóttir”

  1. Roman noir relativement lent et peu rythmé, ça me refroidirait un peu (en même temps, c’est un polar nordique^^), mais pas de détails glauques ni macabres, c’est toujours bon à prendre côté thriller.

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    1. Certains romans lents et peu rythmés peuvent malgré tout être prenants mais je comprends qu’on puisse ne pas être tentés 😅 Il s’agit ici plus d’un roman noir que d’un thriller et effectivement sans détails macabres. Cette autrice ne verse pas dans le sanglant du tout…

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  2. Je n’ai pas encore tenté cette autrice islandaise ; ce que tu en dis me plaît bien. Ça ne me gêne pas que ce ne soit pas très rythmé si par ailleurs il y a une atmosphère bien rendue.

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    1. « Piégée », le T1 de sa première trilogie (dont je n’ai pas encore lu les T2 et T3) se déroule en grande partie à l’aéroport de Keflavik et met en scène une passeuse de cocaïne. Dans « Trahison » (un one-shot), l’autrice s’intéresse à la politique islandaise à travers le vécu d’une Ministre de l’Intérieur et dans cette nouvelle trilogie, elle met en scène une enquêtrice financière. Tu as l’embarras du choix 🙂

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