À Old Buckram, une petite ville reculée au coeur des Appalaches en Caroline du Nord, Henry Aster se distingue des autres enfants de par sa grande passion pour les livres et ses aptitudes exceptionnelles pour l’écriture. Issu d’un milieu modeste et peu instruit, il doit très tôt affronter l’incompréhension et la suspicion de son entourage.
Mû par un besoin irrépressible de s’élever au dessus de son rang et d’être reconnu à sa juste valeur, il ne rêve que d’une chose: écrire le roman de sa vie et quitter Old Buckram pour ne jamais y revenir. Quelques années plus tard, son retour dans la petite ville qu’il avait pourtant mis tant d’énergie à fuir sonnera le début de la fin.
Roman subtil et d’une grande intensité, Les jours de silence explore de façon poignante et très juste la complexité des liens familiaux dans un environnement marqué par l’isolement, le silence et l’abandon.
Il est question d’un enfant passionné mais incompris, un enfant qui pour prouver sa valeur à ses parents met tout en oeuvre pour réussir mais qui une fois adulte sera totalement dépassé par ses rêves. Il est question d’un homme en quête d’écriture du roman parfait, un homme devenu père rongé par la mélancolie, un homme au comble du désespoir et un père totalement inadapté pour la vie de famille. Et puis, il est question d’un fils. Un fils en admiration devant son père mais un fils qui souffre et se construira difficilement en raison de l’abandon auquel il devra faire face.
Les jours de silence est un roman fort qui se démarque par son atmosphère, son environnement, ses personnages. L’écriture est belle et riche en références littéraires et musicales. Même si la partie consacrée plus particulièrement à Henry Aster Junior m’a paru un peu moins aboutie, Les jours de silence est un très beau premier roman et Phillip Lewis un auteur à suivre!
