Les mangeurs d’argile · Peter Farris

« Papa me disait toujours que tous les problèmes du monde ont commencé parce que les hommes pouvaient pas laisser la terre tranquille. »

Il ne croyait pas si bien dire!

Jesse Pelham a 14 ans lorsque son père Richie, un armurier modeste mais prospère, meurt brusquement de façon accidentelle. Sa belle-mère avec laquelle les relations ont toujours été quelque peu houleuses et le frère de cette dernière, un prédicateur évangéliste charismatique mais pas très net qui a pris ses quartiers chez eux, ont un comportement de plus en plus étrange. Jesse et sa demi-soeur en feront rapidement les frais.

Richie était en effet le propriétaire d’un vaste domaine familial très riche en argile. S’il vivait en parfaite harmonie avec la nature et n’était nullement intéressé par les retombées financières d’une telle manne, son territoire a de tout temps attisé les convoitises. Suite à son décès, les loups sortent du bois. Et ils sont nombreux. Et dangereux.

Parallèlement, un ancien vétéran de la guerre d’Irak devenu vagabond et traqué depuis des années par le FBI pour avoir fait exploser un bâtiment fédéral ayant causé un lourd bilan humain, fait son apparition sur le domaine des Pelham. De sa rencontre fortuite avec Jesse naîtra une amitié improbable et troublante. Mais alors qu’il est toujours parvenu à semer les agents du FBI, ces derniers se rapprochent inéluctablement.

En menant de front deux intrigues qui se croisent et s’entrecroisent et en alternant le passé de Richie et le présent de Jesse, Peter Farris soulève avec Les mangeurs d’argile de nombreuses réflexions: le respect et l’attachement à la terre, la guerre et le stress post-traumatique, la religion et ses dérives, les relations familiales défaillantes, l’appât du gain et tout ce que cela entraîne comme corruption, manipulation, trahison et violence. Mais parallèlement à ces thématiques sombres incarnées par un certain nombre de personnages exécrables, il y est aussi question d’amour filial et fraternel, d’amitié et de rédemption.

Les mangeurs d’argile est un roman noir efficace que j’ai lu avec beaucoup de plaisir!

Gallmeister, 336 pages, août 2019.

The Clay Eaters
Trad. Anatole Pons

3 réflexions au sujet de “Les mangeurs d’argile · Peter Farris”

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