Soyons honnêtes : jamais je n’aurais lu Rien n’est noir de Claire Berest s’il n’avait pas été proposé comme lecture commune par le Cercle de lecture dont je fais partie. Mais il est bon de parfois sortir de sa zone de confort et de partir -même à reculons- à la découverte d’autres horizons. Et dans ce cas précis, je dois dire que mon petit voyage au Mexique notamment s’est révélé être plutôt une agréable surprise!
Rien n’est noir est une incursion dynamique et colorée dans les milieux artistiques mexicain, américain et français de la première moitié du XXème siècle à travers la vie mouvementée d’un couple de peintres mythiques: Frida Kahlo et Diego Rivera.
Dans un récit rythmé par des chapitres portant chacun une couleur vive se déclinant à son tour en différentes nuances, Claire Berest retrace de façon originale et non linéaire quelques-uns des événements ayant marqué la vie hors du commun de Frida. Nous la suivons ainsi depuis son terrible accident de bus qui la brisa physiquement et psychologiquement à l’âge de dix-huit ans et pendant les dix ans qu’aura duré sa relation et son premier mariage tumultueux avec Diego. Le dernier chapitre est quant à lui consacré à sa mort douloureuse survenue à Mexico en 1954.
Dans Rien n’est noir, l’auteure a fait le choix de mettre l’accent sur le destin artistique exceptionnel de Frida ainsi que sur l’amour fou, passionnel et autodestructeur qu’elle portait à Diego, n’effleurant qu’à peine le contexte historique et social de l’époque.
« Tu sais pourquoi je pleure? Parce que j’ai été victime de deux horribles accidents dans ma vie. Diego, le premier, c’est le tramway. L’autre c’est quand je t’ai rencontré. »
Rien ne prédestinait en effet Frida à la peinture. Au départ, peindre représentait pour elle un simple exutoire à l’atroce solitude qu’elle éprouvait lorsque suite à “l’Accident“ elle a dû rester immobilisée de longs mois dans son lit à scruter le plafond. Déjà fragilisée et longtemps moquée en raison de sa jambe abîmée par la polio, Frida portera toute sa vie durant les graves séquelles de cet accident. Séquelles qu’elle contrecarrera grâce à une furieuse soif de vivre.
Sa relation avec le monstre sacré des muralistes mexicains de vingt ans son aîné marquera quant à elle le début d’un autre type de souffrances, car si Frida aurait voulu se contenter du seul amour de Diego, lui voulait être aimé du monde entier. S’ensuivent alors dix ans d’une passion amoureuse orageuse faite de trahisons, de disputes et de séparations.
Comme je vous le disais plus haut, ce livre ne m’intéressais à la base que très peu, pour ne pas dire pas du tout. Le manque de motivation d’une part, le style qui m’a prise au dépourvu et que je n’ai pas su apprécier d’autre part ont rendu le début de ma lecture laborieux. Progressivement pourtant, la plume est devenue beaucoup plus fluide et je me suis surprise à lire, lire, lire.
Bien que j’aurais apprécié un éclairage moins axé sur la passion amoureuse et davantage orienté sur le contexte historique et social de l’époque ainsi que sur l’engagement politique de Frida par exemple, je ne regrette absolument pas d’avoir été au bout de cette lecture!

Grande fan de Frida, je sens que ce roman sera pour moi incontournable…
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j’ai déjà lu Claire et Anne Berest, et je sais que je vais le lire en plus j’aime la peinture ! donc je vais le lire 😉
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Un incontournable pour toi dans ce cas! Bonne future lecture 😉
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Oui, sans aucun doute!
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Sujet intéressant mais je préfère aussi quand le contexte prend de la place
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Les histoires d’amour, c’est pas trop mon truc mais ce fut une découverte intéressante malgré tout qui m’a donné envie d’en apprendre davantage sur le contexte social et historique à cette période. A suivre 😉
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« Rien n’est noir », un de mes coups de coeur de la rentrée 2019. J’ai eu le grand plaisir de le présenter à la librairie Decitre d’Annecy, lors de leur soirée de rentrée le 25 septembre.
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J’imagine sans peine que la soirée a dû être belle 🙂
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