Mon premier Jean-Paul Dubois et certainement pas le dernier! Et ça tombe plutôt bien puisque je viens de dénicher en bouquinerie Le cas Sneijder et Vous plaisantez, Monsieur Tanner.
Dans sa cellule du pénitencier de Bordeaux à Montréal où il purge une peine de deux ans, Paul Hansen se souvient de ce que fut sa vie.
Il raconte le quotidien carcéral, la promiscuité et son compagnon de cellule, un homme et demi du nom de Patrick Horton, un Hells Angel animé d’une furieuse envie de fendre en deux une partie de l’humanité. Un véritable caïd donc, sauf quand ressurgit chez le caïd en question sa peur viscérale des souris et des coiffeurs!
Entre deux anecdotes carcérales, Paul fait défiler sa vie et replonge dans son passé, toujours guidé par les souvenirs des trois êtres chers qu’étaient son père, sa femme et son chien. Il raconte ainsi son enfance entre une mère française, femme libérée à la tête d’un petit cinéma d’art et d’essai à Toulouse, et un père danois, pasteur convaincu avant de perdre la foi.
Il raconte également son départ pour le Québec, sa rencontre avec son épouse indienne-irlandaise et ses longues années en tant que super intendant à « l’Excelsior », une résidence de luxe dans laquelle il a officié comme homme à tout faire, s’improvisant tour à tour électricien, jardinier, infirmier ou encore homme de compagnie pour les âmes esseulées. Enfin, il raconte le climat de plus en plus délétère qui s’est progressivement installé au sein de la résidence, jusqu’à ce fameux jour où tout a basculé.
Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon est un roman très agréable à lire, bien écrit et bien construit, un roman touchant et pétri d’humanité. Malheureusement, la bienveillance, la solidarité et la douceur de vivre laissent progressivement la place à l’égoïsme, l’individualisme, la bureaucratie, la méchanceté et l’injustice.
Si j’ai lu ce roman avec plaisir, je regrette le léger déséquilibre existant dans le traitement que l’auteur a réservé à ses personnages. La vie des parents de Paul a ainsi été largement décrite contrairement à celle que Paul menait avec Winona. Winona est un personnage féminin fort intéressant qui aurait selon moi vraiment mérité d’être approfondi.
Malgré ce bémol, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon reste une très jolie découverte!

Comme toi, j’ai découvert Dubois cette année. Comme toi, j’ai trouvé en bouquinerie d’autres titres.
J’ai adoré l’histoire, sa construction par enchevêtrement et ces mots si doux, malgré la noirceur du sujet. La prison, ce n’est pas un Club Med, hein!
Il a l’art de raconter, le monsieur. Mais… comme toi, j’en aurais pris un peu plus de cette Winona.
Mon bémol? Quelques tics langagiers; les «Putain» à tour de bras, dans une prison de Montréal? Pas crédible pour deux sous!
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je me disais bien que le Caribou allait passer par là et les « putain » ben oui s’il est français le mec, forcément qu’il dit putain et pas tabernacle – bon sinon, ce Dubois il est partout .. je fuis !
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Hahaha, oui moi aussi je me doutais qu’elle allait passer 😉 Mais pourquoi tu es si réfractaire? Essaie au moins… C’est vraiment très sympa!
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Oui je sais que toi et Dubois, c’est une grande histoire d’amour 😉 C’est d’ailleurs cette passion tellement inattendue de ta part qui m’a intriguée au point de vouloir découvrir l’auteur à mon tour 😉
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Mon premier Dubois comme toi, la faute à Marie-Claude aussi (merci !), et j’en lirai d’autres ! Peut-être même direct Une vie française histoire de Bim ! Et comme je te le dis sur Instagram, pas assez de Winona, je plussoie. Mais pour le reste, je suis sous le charme, impressionnée, séduite aussi.
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Winona ne méritait vraiment pas de rester sur le carreau! Mais autrement, je suis d’accord, c’est une très belle découverte pour moi aussi!
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On lui pardonnera seulement si son prochain roman raconte Winona, ok ?
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Exactement!
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Bon, il est temps d’envoyer un courrier des lecteurs aux éditions de l’olivier. Sans énervement d’aucune sorte bien sûr, juste pour signaler qu’une frange non négligeable d’un lectorat séduit a quelques idées à soumettre
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