Über Bord · Ingrid Noll

J’ai découvert l’auteure allemande Ingrid Noll (1935) avec Über Bord (2012) et je piocherai très certainement à nouveau dans sa bibliographie qui compte à ce jour une quinzaine de romans dont cinq au moins ont été traduits en français.

Si la couverture et le titre du roman ne pourraient être plus explicites –Über Bord signifie littéralement « Par dessus bord »-, il faudra tout de même attendre cent quarante pages avant d’entrer dans le vif du sujet. Ce ne fut pas déplaisant pour autant, bien au contraire.

Dans une petite ville au sud de Francfort, trois générations de femmes cohabitent dans une vieille bâtisse légèrement délabrée surnommée « das Nonnenkloster », le couvent des religieuses. Hildegard, la matriarche, mère de cinq enfants et grand-mère d’innombrables petits-enfants, est veuve depuis quelques années et a au fil du temps développé une petite allergie à la gent masculine. Sa fille Ellen, la cadette de la fratrie et sa préférée, est quant à elle divorcée et occupe sans joie ni grande motivation un poste monotone et mal rémunéré à la commune. Sa petite-fille Amalia enfin, la plus jeune des deux filles d’Ellen, travaille comme assistante médicale et dépense jusqu’au dernier centime de son salaire en futilités. Résultat: elle a vingt-quatre ans et vit toujours chez maman et mamie.

La vie pas très palpitante des trois femmes est un jour brutalement chamboulée lorsqu’un mystérieux architecte de Francfort contacte Ellen en affirmant être son demi-frère. C’est le début d’une série de révélations fracassantes qui vont quelque peu bouleverser l’équilibre de toute cette belle et grande famille (rappelons qu’Ellen a quatre frères et soeurs).

Quelques réunions de famille et tests ADN plus tard, voilà que le nouveau demi-frère et sa femme invitent Ellen et Amalia à les accompagner lors d’une croisière de luxe dans la Méditerranée. Pour la mère et la fille dont le train de vie est très modeste, cette croisière est inespérée et s’apparente à un véritable conte de fée. Ivres de bonheur, elles montent à bord du luxueux paquebot sans se douter un seul instant de ce qui se trame…

Secrets de famille, mensonges et trahisons sont les ingrédients de base de ce roman auquel s’ajoutent une touche de romance et une dose de suspense et d’humour noir. Sans être extraordinaire et sentant fort le déjà vu/lu, Über Bord a le mérite d’être très distrayant et de m’avoir fait beaucoup sourire. Parfois cela suffit amplement.

Note : 3.5 sur 5.
Diogenes, 336 pages, juillet 2012.


© willi11200 Pixabay

Roman lu dans le cadre des feuilles allemandes.

14 réflexions au sujet de “Über Bord · Ingrid Noll”

    1. Il n’a vraiment rien de fou mais ça se lit tout seul et c’est très bien quand tu cherches une lecture facile 😉 Il me semble que ce titre-ci n’a pas été traduit en français mais comme il ne s’agit apparemment pas de son meilleur, ce n’est pas si grave. Les premiers sont semble-t’il bien meilleurs et l’humour y est plus mordant. Ça doit être savoureux 😅

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