Grâce à la deuxième édition du mois thématique consacré à la littérature latino-américaine (caribéenne comprise), j’ai enfin sorti ce beau roman de ma pal.
Avant que les ombres s’effacent (2017) est le huitième roman de l’auteur, poète et essayiste haïtien Louis-Philippe Dalembert (1962) qui a, depuis, publié deux autres romans que j’ai très envie de lire, Mur Méditerranée (2019) et Milwaukee Blues (2021).
L’auteur s’est inspiré d’événements historiques méconnus pour retracer le destin, sur près de cent ans, d’un médecin juif haïtien d’origine polonaise. Lorsqu’il rencontre en Haïti sa petite cousine Deborah arrivée d’Israël parmi les médecins du monde entier venus secourir les centaines de milliers de victimes du séisme qui a ravagé l’île en janvier 2010, le Dr. Ruben Schwarzberg décide de se confier à elle et de raconter, pour la première fois et avant qu’il ne soit trop tard, la destinée tragique de sa famille éparpillée aux quatre coins du monde.
L’écriture de Louis-Philippe Dalembert, riche et élégante, truffée d’humour et de dérision, permet de relater avec une certaine légèreté des évènements empreints de gravité. Nous suivons ainsi le Dr. Ruben Schwarzberg depuis sa naissance à Łódź en 1913, la fuite de sa famille vers Berlin où il grandit et fait ses études, la Nuit de Cristal, sa déportation à Buchenwald, son embarquement à bord du Saint Louis, son séjour à Paris et puis, enfin, son départ pour Haïti en 1939 où il sera accueilli et naturalisé en vertu du décret-loi de la même année voté par l’Etat haïtien permettant à tous les Juifs qui le souhaitent de bénéficier de la naturalisation in absentia.
Si la seconde moitié du roman m’a semblé un peu moins aboutie que la première, Avant que les ombres s’effacent reste une très bonne découverte et un bel hommage à Haïti, cette petite République des Caraïbes qui non seulement osa déclarer la guerre à l’Allemagne et ses alliés mais fit également preuve de beaucoup de générosité et d’humanité en accueillant des réfugiés juifs à une période où les frontières internationales se fermaient systématiquement à eux.

Roman lu en compagnie d’Ingannmic et de Krol.

Photo by Patrice S Dorsainville on Unsplash
Ton avis rejoint de beaucoup celui de Krol, qui a aussi exprimé un bémol relatif à la 2e partie du roman. Comme je viens de l’écrire chez elle, j’ai été moins enthousiaste : malgré tout l’intérêt que présente l’intrigue et le parcours du héros, je n’ai pas réussi à rentrer complètement dans ce livre, et me suis sentie tenue à distance par je ne sais quoi d’un peu désincarné dans l’écriture.
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J’ai lu avec attention vos deux billets et effectivement Krol et moi nous rejoignons sur beaucoup de points même si je comprends aussi ton ressenti. J’ai trouvé le parti pris de l’auteur de raconter sur un ton léger des évènements graves réussi et l’histoire très intéressante mais malgré cela, mon intérêt s’est relâché à la deuxième moitié du livre que j’ai trouvée moins dense, un peu plus floue. Je relirai néanmoins avec plaisir l’auteur.
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Nous sommes assez d’accord ! Même si je comprends complètement ce qu’a ressenti Ingannmic. Mais j’ai été longtemps amusée par le ton de l’auteur. J’ai trouvé ça assez incroyable de traiter un sujet si grave sur un ton si léger…
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J’ai lu ton billet avec intérêt ainsi que les deux précédents sur « Milwaukee Blues » et « Mur Méditerranée ». Je continuerai ma découverte de l’auteur avec ton coup de coeur.
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Ça me fait plaisir !
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Comme je le dis à Krol : « Le titre me disait quelque chose et en lisant vos chroniques j’ai été vérifié et effectivement j’ai lu ce roman dans le cadre d’un jury dont je faisais partie et je n’en garde aucun souvenir….. » 🙂
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Oups. Tu as lu d’autres titres de l’auteur?
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Non du coup
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Ce fut un gros coup de cœur pour ma part.
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Est-ce que tu as lu ses deux romans suivants? Si oui, qu’en as-tu pensé?
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Non, étrangement, leur sujet ne m’a rien dit, je ne les ai pas lus.
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je le note quand même car il me tentait, on verra bien 🙂
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Bien sûr!
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Je l’ai vu chez Inganmic avant de la retrouver chez toi – je note quand même des avis bien divergeants (et Mumu qui l’a carrément oublié) du coup, je pense que je passe mon tour même si je retiens le sujet (un ton léger ça me trouble)
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Effectivement le pari de la légèreté était osé mais je l’ai trouvé réussi. Quant au sujet, il mérite le détour.
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