Montana 1948 · Larry Watson

J’ai lu ce court roman d’une traite en un après-midi.

L’ancien professeur de littérature américain Larry Watson (1947) est l’auteur de dix romans dont quatre ont à ce jour été traduits en français. Montana 1948 (1993) est son premier roman.

David Hayden a la petite cinquantaine lorsqu’il décide de se libérer d’un poids et de raconter le drame qui s’est déroulé l’été de ses douze ans dans sa ville natale de Bentrock, une petite bourgade située dans le comté de Mercer, dans l’extrémité nord-est du Montana.

Quarante ans plus tôt, en 1948, Bentrock fut le théâtre d’une suite d’événements tragiques qui a mis fin de façon brutale à l’enfance et à l’insouciance de David. Cet été là, la mort de Marie Little Soldier, la nurse sioux de David, a déclenché un raz-de-marée dans la famille Hayden en révélant au grand jour leurs secrets les plus inavouables. Peu avant sa mort, Marie avait en effet porté de graves accusations contre Franck Hayden, médecin charismatique et héros de guerre porté aux nues par la ville de Bentrock. En découvrant le côté sombre et malsain de Franck, le shérif de la ville -qui n’est autre que le frère de Franck et le père de David- doit faire face à un terrible dilemme moral.

L’intrigue se dévoile progressivement à travers la voix et le vécu du jeune David qui découvre peu à peu l’ampleur des secrets et des non-dits. A la fois roman d’apprentissage et réflexion sur la famille, la loyauté, la justice et le racisme contre les minorités indiennes, Montana 1948 est un roman captivant qui se lit avec beaucoup de plaisir.

Note : 4 sur 5.
Gallmeister, avril 2010, 163 pages.

Montana 1948 (1993)
Trad. Bertrand Péguillan.




Photo © Pixabay

6 réflexions au sujet de “Montana 1948 · Larry Watson”

  1. Je n’avais pas du tout accroché à ce titre, dont j’attendais beaucoup -trop, peut-être ?- après avoir lu de nombreux avis aussi enthousiastes que le tien. De mémoire, j’avais trouvé l’écriture trop lisse (et du coup servant mal le propos) et je m’étais sentie mise à distance de l’intrigue du fait que le narrateur est lui-même « écarté » (parce qu’il est un enfant) du cœur de l’action..

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    1. Je vois ce que tu veux dire même si pour ma part j’ai justement trouvé très intéressant le fait que le narrateur soit un enfant mis à distance. Le fait qu’il découvre les terribles secrets de sa famille en même temps que le lecteur m’a paru particulièrement bien amené.

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    1. Je comprends votre point de vue à toutes les deux. J’ai pour ma part trouvé le choix de l’auteur « d’adoucir » la terrible réalité en se basant sur le point de vue d’un enfant qui découvre progressivement qui sont les membres de sa famille très bien amené.

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