L’un des nôtres · Larry Watson

Après ma lecture de Montana 1948 il y a quelques semaines, j’ai eu envie de retrouver très vite l’univers de Larry Watson.

L’un des nôtres (2022) retrace le périple d’un couple de sexagénaires déterminés à récupérer coûte que coûte leur petit-fils que leur belle-fille a emmené loin d’eux après son remariage.

« C’est un Blackledge, George. Il doit vivre parmi les siens. »

Un beau jour de septembre 1951 à Dalton dans le Dakota du Nord, Margaret Blackledge prend une décision radicale dont les conséquences se révèleront dramatiques. Profondément affectée par la mort accidentelle de son fils unique, rongée par la suspicion et terrifiée à l’idée que son unique petit-fils puisse être victime de maltraitance, elle met son mari George devant le fait accompli: elle part pour le Montana où Lorna, leur belle-fille, a emmené Jimmy après s’être amourachée d’une brute épaisse. Mais le redoutable et très puissant clan Weboy dont fait désormais partie le petit garçon de quatre ans ne voit pas l’arrivée du couple Blackledge d’un très bon oeil. Lorsque la nouvelle grand-mère -une matriarche impitoyable qui règne d’une main de fer non seulement sur sa famille mais également sur la région toute entière- comprend les intentions des Blackledge, la situation s’envenime et la violence se déchaîne.

Si le comportement de Margaret Blackledge peut sembler parfois discutable, on ne peut qu’admirer la détermination et le courage de cette femme « prête à plonger dans n’importe quelle eau, même glacée, même si le courant est violent, tant qu’elle a une bonne raison de vouloir atteindre l’autre rive. » Longtemps, beaucoup trop longtemps, Margaret a retenu ses paroles, serré les dents pour ne pas exprimer à voix haute ce qu’elle pensait tout bas. Désormais elle parle. Elle s’obstine. Et surtout, elle agit. Tant et si bien que George n’a d’autre choix, au nom de l’amour sincère et profond qu’il porte à sa femme, de la suivre dans son périple.

Larry Watson signe avec L’un des nôtres un roman fort sur la puissance des liens familiaux et de l’amour qui unit et cimente un couple mais également sur la douleur incommensurable liée à la perte d’un être cher et le sentiment d’injustice qui ronge et détruit à petit feu.

Note : 4 sur 5.
Gallmeister, février 2022, 326 pages.

Let Him Go (2013)
Trad. Elie Robert-Nicoud

4 réflexions au sujet de “L’un des nôtres · Larry Watson”

  1. je l’ai je crois (en anglais) j’avais hésité car j’avais adoré Montana 1948 mais pas du tout apprécié la suite du coup.. je vais lui redonner une chance !

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s