Ayant beaucoup aimé Le coeur battant du monde il y a trois ans, j’ai naturellement fait main basse sur La revanche des orages et tant pis pour La fièvre que j’avais pourtant acheté à sa sortie et qui, depuis, traîne quelque part sur les étagères de ma bibliothèque sans fond.
Pour son quatrième roman après Ces rêves qu’on piétine (2017), Le coeur battant du monde (2019) et La fièvre (2020), l’auteur et journaliste français Sébastien Spitzer (1970) s’est inspiré de l’histoire de Claude Eatherly (1918-1978), l’un des aviateurs américains ayant participé au largage de la bombe atomique sur Hiroshima.
Après avoir longtemps espéré pouvoir rendre sa famille fière de lui, la chance semble enfin sourire à Eatherly lorsqu’après cinq ans d’engagement au sein de l’Armée de l’air américaine, il est nommé major. Il reçoit ensuite très rapidement l’ordre de rejoindre la plus grande base américaine située aux confins du Pacifique où il aura, lui dit-on sans lui livrer d’informations précises, un rôle à jouer dans une mission historique. En survolant Hiroshima le 6 août 1945, il ne se doute pas que le bulletin météo qu’il est sur le point de livrer au pilote de l’Enola Gay -le bombardier transportant la bombe atomique-, sera à l’origine de la mort de plus de cent mille personnes.
Accueilli en tant que véritable héros de guerre après sa démobilisation, Eatherly ne se remet pourtant jamais de sa mission. Il ne tarde pas à sombrer, hanté par la voix d’une fillette rescapée du bombardement. C’est le début d’une longue descente aux enfers qui lui coutera son mariage, sa famille et sa santé mentale.
En se positionnant successivement aux côtés de Eatherly, de sa femme et d’une jeune rescapée d’Hiroshima, Sébastien Spitzer se penche sur les conséquences du bombardement dans sa globalité. Il évoque ainsi non seulement les dizaines de milliers de morts et les conséquences dramatiques sur les survivants mais également la façon dont la bombe atomique a impacté la vie de ceux qui ont participé à sa mise en oeuvre, sans oublier celle de leurs proches. Comment (sur)vivre après avoir causé la mort et la destruction à grande échelle?
La revanche des orages -quel titre évocateur!- est un roman percutant, autant dans le fond que dans la forme. Si j’ai eu un peu de mal avec le style parfois très haché de l’auteur, particulièrement dans les chapitres consacrés à Eatherly, le roman reste très intéressant et poignant en raison de sa dimension historique et du devoir de mémoire qui y est associé.

J’ai déjà lu « La dernière nuit de Claude Eatherly » sur ce personnage, je serais curieuse d’en lire un autre car il est évidemment très romanesque.
J’aimeJ’aime
Je n’ai pas lu « La dernière nuit de Claude Eatherly » mais je suis assez tentée d’approfondir un peu le sujet. Je pense regarder du côté de la non fiction par contre.
J’aimeJ’aime
Un roman qui m’intéresserait. Je pense que je le trouverai en bibliothèque.
J’aimeJ’aime
Il est effectivement très intéressant. Tu as lu ses précédents?
J’aimeJ’aime
Non, je n’ai pas encore lu l’auteur.
J’aimeJ’aime
J’ai lu aussi La dernière nuit de Claude Eatherly, que ton billet me rappelle, d’ailleurs : je l’avais complètement oublié !
Bref, je ne pense pas lire celui-ci pourtant…
J’aimeJ’aime
Tu l’avais apprécié? Je ne l’ai pas lu pour ma part.
J’aimeJ’aime
Oui, je ne m’en souviens pas beaucoup, mais je l’avais trouvé intéressant et bien fait.
J’aimeAimé par 1 personne
La dimension historique me plait bien. J’ai peu lu sur cette période. Ton seul bémol portant sur un style un haché, ce ne devrait pas être un obstacle incontournable !
J’aimeJ’aime
La dimension historique est vraiment intéressante, tout comme le parti pris de l’auteur de s’intéresser aux conséquences du bombardement de façon multilatérale.
Dans certaines parties j’ai été parfois un peu gênée par le style mais je te le confirme: ce n’est pas un obstacle infranchissable.
J’aimeJ’aime
Je n’ai lu que le premier roman de cet auteur… Je ne sais pas si je lirai celui-ci.
J’aimeJ’aime
J’ai comme l’impression que ce premier roman ne t’a pas laissé un très bon souvenir…
J’aimeJ’aime
petit bémol pour moi aussi, j’attendais peut-être trop car « Ces rêves qu’on piétine » m’avait vraiment beaucoup plu…
J’aimeJ’aime