Rentrée littéraire 2024 (1) · Après le talentueux Liam McIlvanney* et le très divertissant Chris Brookmyre**, j’ai eu le plaisir de découvrir Andrew O’Hagan.
Avec Les éphémères (2024), son sixième roman élu à cinq reprises « livre de l’année » en Grande-Bretagne, le romancier et auteur de non fiction écossais Andrew O’Hagan (1968) signe un roman d’amitié touchant sur fond de musique des eighties.
« [Tully Dawson] possédait un charisme naturel, une collection de disques exceptionnelle, une audace absolue dans les débats politiques, et il savait vous aimer plus que n’importe qui. »
Bien que l’intrigue de Les éphémères nous soit dévoilée à travers la perspective de Jimmy aka Noodles, un lycéen brillant de presque dix-huit ans ayant « divorcé de ses parents », le personnage central du roman est Tully Dawson, un jeune tourneur de vingt ans très charimastique autour duquel évolue un groupe de jeunes Ecossais issus de la classe ouvrière du comté de l’Ayrshire.
Grâce à une playlist que les amateurs et/ou nostalgiques des eighties auront certainement grand plaisir à écouter ainsi qu’à de très nombreuses références cinématographiques ou encore littéraires, Andrew O’Hagan signe un début de roman relativement joyeux, provocateur et décomplexé axé sur l’amitié qui réunit une bande de jeunes issus de milieux sociaux défavorisés aimant se retrouver pour faire la fête et oublier le temps de quelques heures un quotidien souvent difficile marqué par divers drames sociaux résultant de la politique intransigeante menée par Margaret Thatcher. En cet été 1986, Jim et les autres décident ainsi de suivre Tully à Manchester pour assister à un festival de musique mythique et fêter comme il se doit la fin du lycée.
La seconde partie du livre, plus grave et sérieuse, débute quant à elle en automne 2017 et contraste fortement avec la précédente dans la mesure où elle aborde une thématique difficile dont je ne dévoilerai rien ici. Bien que trente ans aient passé, que les jeunes aient grandi, évolué et plus ou moins bien construit et réussi leur vie, un coup de fil permet à Jim et Tully de renouer, se retrouver et raviver les souvenirs liés à cette mémorable virée à Manchester à l’été 1986.
Un roman à la fois léger et grave et un bel hommage à la puissance de l’amitié.

Mayflies (2020)
Traduit de l’anglais (Ecosse)
par Céline Schwaller
© HubertPhotographer, Pixabay
°°°
*Liam McIlvanney sur le blog : Le Quaker et Retour de flamme
**Chris Brookmyre sur le blog : Les ombres de la toile, L’ange déchu, Coupez! et La maison sur la falaise
Aïe aïe, la rentrée littéraire, préparez vos boucliers !^^ Je ne connais pas cet auteur, en revanche je garde un très bon souvenir d’un Chris Brookmyre que j’ai lu. Pas sûre que ce roman me parle vraiment, mais je suis bien curieuse de cette thématique difficile que tu évoques !
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Haha, la rentrée littéraire sera light chez moi avec 4 lectures, voire peut-être une 5ème. J’ai une très belle PAL (himalayesque) qui m’attend depuis bien longtemps 😅
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Tu m’intrigues avec cette histoire de sujet que tu ne veux pas révéler…
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Ce n’est pas un sujet nouveau mais le dévoiler divulgacherai une grande partie du roman…
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je comprends et je n’insiste pas
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tu as bien venu le bouquin dis-donc ! je ne vais pas l’acheter mais je le note sur la liste d’emprunts à la BM
je vais peut-être le croiser en anglais et du coup, je l’achèterai
tu nous donnes l’eau à la bouche en disant que tu as une belle PAL pour cette rentrée !
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J’ai exactement le même ressenti que toi, et je n’ai pas été gênée par la première partie comme beaucoup l’ont été. Ton billet rend un bel hommage à ce roman et tu as été plus raisonnable que moi en en disant très peu. Je n’ai pas réussi à en parler sans mentionner ce fameux sujet…
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