1794 · Niklas Natt och Dag

Il y a deux ans, je découvrais avec un enthousiasme débordant l’auteur de thrillers historiques suédois Niklas Natt och Dag. 1793 avait été un immense coup de coeur malgré sa très grande noirceur. Autant vous dire que l’annonce d’une suite a déclenché chez moi des trépignements d’impatience dignes de ceux d’un enfant la veille de Noël. Et puis arriva ce qui ne devait surtout pas arriver…

Après nous avoir plongé de façon très immersive dans les bas-fonds répugnants et malsains de Stockholm, Niklas Natt och Dag met le cap sur la colonie suédoise de Saint-Barthélémy où la traite négrière bat son plein en cette année 1794. Banni par son aristocrate de père pour avoir eu le mauvais goût de s’enticher d’une vulgaire paysanne, Erik Tre Rosor -le narrateur de quatorze ans- vit très difficilement son exil insulaire. Les abominations liées à l’esclavage traumatisent l’adolescent qui n’a qu’une seule envie: rentrer au plus vite en Suède. Lorsque la délivrance arrive enfin il ne se doute pas un instant que son retour au pays transformera sa vie en véritable enfer.

Cette première partie à Saint-Barthélémy est assurément très bien écrite et loin d’être inintéressante au niveau historique mais le changement radical de contexte et d’ambiance m’a laissée un peu perplexe et la suite du roman n’aura pas réussi à atténuer ce sentiment. Le retour en Europe d’Erik Tre Rosor marque toutefois les retrouvailles avec l’atmosphère poisseuse et malsaine qui caractérisait 1793.

Si 1793 était très addictif et parfaitement maîtrisé à tous les niveaux, 1794 n’a pour moi malheureusement (et à mon très grand regret!) pas tenu ses promesses. J’ai ressenti à la fois du « trop » (longueurs, parties superflues, grosses ficelles, violence gratuite) et du « pas assez » (intrigue pas réellement captivante, manque de suspense et de subtilité, personnages peu convaincants).

Malgré ces retrouvailles manquées, je lirai très probablement le prochain roman de l’auteur. J’espère simplement qu’il ne s’appellera pas 1795.

Note : 2 sur 5.
Sonatine, 544 pages, mai 2021.

1794 (2019)
Trad. Rémi Cassaigne





Photo © E Lärande

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